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ALL THAT I LOVE (2011) - Cinemaniacs.be
Pologne, 1981. Derrière le rideau de fer, Janek, fils de militaire, forme avec des potes un groupe de rock, et s’amourache de Basia, dont la famille, composée de sympathisants à la cause de Walesa, déteste le père de Janek. Famille, amis, copine : l’ado est peu à
peu contraint à faire des choix qui vont bouleverser sa vie…
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On attendait le film de Jacek Borcuch avec d’autant plus de curiosité et d’intérêt que le cinéma polonais semblait avoir disparu des écrans ces dernières années. Curiosité récompensée. Le réalisateur excelle à reconstituer les derniers soubresauts d’un totalitarisme à bout de souffle. En ce début des années 80, le syndicat Solidarnosc soulève les enthousiasmes et le pouvoir du Général Jaruzelski, à la solde du régime soviétique, vacille à peine installé. Le film s’épargne les grandes envolées lyriques pour s’intéresser au désarroi de certains, effrayés de perdre repères… et privilèges. Et à la volonté des autres de bousculer ce vieux monde. L’intrigue s’organise autour de Janek et de ses amis. Ils rêvent de musique et de liberté, et leur groupe punk-rock ,nourri de révolte et de subversion, subira bien sûr les tracasseries du pouvoir. Le constat n’est pas neuf mais mérite d’être rappelé : quels que soient l’époque et le régime, l’art, et en particulier la musique, peuvent faire vaciller des forteresses que les tenants des dictatures de toutes couleurs jugent imprenables. La banlieue de Gdansk, montrée dans son relatif délabrement, n’a vraiment rien de romantique, ce qui ne l’empêche pas d’être le cadre d’une belle histoire d’amour entre le fils d’un militaire et la fille d’un militant du syndicat. Dans la grisaille du port de la Baltique, l’histoire et l’Histoire prennent des couleurs. Quel réserve l’avenir à Janek et à ses amis ? Le film ne nous le dit pas, mais les portes sont entrouvertes.
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