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UNE BOUTEILLE A LA MER (2011) - Cinemaniacs.be
UNE BOUTEILLE A LA MER




Tal est une jeune française installée à Jérusalem avec sa famille. A dix-sept ans, elle a l’âge des premières fois : premier amour, première cigarette, premier piercing. Et premier attentat, aussi. Après l'explosion d'un kamikaze dans un café de son quartier, elle écrit une lettre à un Palestinien imaginaire où elle exprime ses interrogations et son refus d'admettre que seule la haine peut régner entre les deux peuples. Elle glisse la lettre dans une bouteille qu'elle confie à son frère pour qu'il la jette à la mer, près de Gaza, où il fait son service militaire. Quelques semaines plus tard, Tal reçoit une réponse d'un mystérieux "Gazaman"...


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Une histoire simple, merveilleusement mise en scène, interprétée par des comédiens en état de grâce. Le conflit israélo-palestinien n’en finit pas de faire couler de l’encre et du sang. Pour ceux qui le vivent au quotidien, et refusent la haine et la spirale sans fin de la haine et de la vengeance, il a quelque chose de désespérant .Le film apporte une bouffée d’espoir. Bien sûr, il n’a pas la naïveté de laisser entrevoir la fin des souffrances, mais il rend aux 2 camps la légitimité de leurs désirs : vivre en paix, au milieu des siens, sans l’angoisse des lendemains de violence.Tal, une jeune Israélienne de 17 ans et Naïm, son correspondant palestinien, voisin inconnu et inaccessible, se confient, avec méfiance d’abord, affection ensuite, leurs rêves d’indépendance et de liberté. Ils se ressemblent, sans se connaître. Le film surfe sans cesse sur la naïveté de l’intrigue et la vraisemblance des situations sans jamais tomber dans la mièvrerie. Un mélo ? Plutôt une histoire qui fait du bien et donne envie de continuer à croire que l’emprisonnement dans les stéréotypes et les préjugés n’est pas une fatalité. Une bonne claque aux aigris qui ne croient plus qu’au langage de la servitude. Et par ailleurs, quel beau paradoxe : voici un film, et des meilleurs, qui dit et montre toute l’importance de la langue française, expression neutre et bienveillante des sentiments et des émotions des 2 jeunes gens. Moyen de libération pour Naïm, qui obtiendra une bourse pour aller l’étudier à Paris. Le réalisateur Thierry Binisti et sa scénariste Valérie Zenatti, auteur du roman « Une Bouteille dans la Mer de Gaza » qui inspire largement le film, ont laissé l’histoire ouverte. Que voir, qu’imaginer après les dernières images ? A chacun son scénario. Ce qui paraît assuré, c’est la fragile victoire des bons sentiments (expression utilisée dans son sens le plus positif) et de ce qu’il est possible de donner et de recevoir de meilleur dans les circonstances les plus difficiles et les plus contraires. Fragile victoire mais pas inévitablement sans lendemain.

Jean-Pierre Sculier

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2011
France Israël
1h39


Realisateur

Thierry
Binisti




Acteur

Agathe
Bonitzer

(Tal)


Mahmud
Shalaby

(Naïm)


Hiam
Abbass

(Intessar)


Abraham
Belaga

(Eytan)


Jean-Philippe
Ecoffey

(Dan)


Smadi
Wolfman

(Myriam)


Date de Sortie

Belgique
22/02/2012
DVD
11/06/2012

Distributeur

Cinéart

Distributeur dvd/Blu-Ray/VOD

Twinpics