Au début de la Seconde Guerre mondiale, Salvatore Todaro commande, à sa manière, le sous-marin Cappellini de la Marine royale italienne. En octobre 1940, alors qu'il navigue dans l'Atlantique, la silhouette d'un navire marchand aux phares éteints se profile dans l'obscurité de la nuit. Il s'agit du Kabalo, dont on découvrira plus tard qu'il s'agissait d'un navire belge, mais transportant des armes et des munitions britanniques et qui a soudainement ouvert le feu sur le sous-marin et son équipage italien.
Une bataille brève mais violente s'ensuit qui se termine lorsque Todaro coule le navire marchand à coups de canon. Et c'est à ce moment-là que le commandant prend une décision destinée à entrer dans l'histoire : sauver les 26 survivants belges, qui autrement auraient été condamnés à se noyer au milieu de l'océan, et les débarquer au port sûr le plus proche comme l'exige le droit de la mer. Pour les embarquer tous, il est obligé de naviguer en surface pendant trois jours, se rendant visible à l'ennemi, au péril de sa vie et de celle de ses hommes.
Lorsque le capitaine du Kabalo, débarquant dans la baie de Santa Maria aux Açores, lui demande pourquoi il s'est exposé à un tel risque en contrevenant aux instructions de son propre commandement, Salvatore Todaro répond par les mots qui ont fait de lui une légende : « Contrairement à moi, ces autres n’ont pas 2 000 ans de civilisation derrière eux ».